Voiture électrique : qui sont les bons élèves européens ?
La voiture à moteur thermique domine largement le marché automobile mondial face à la voiture électrique. Bien que particulièrement néfastes pour l’environnement, les véhicules diesel et essence offrent davantage d’autonomie et un plus prix plus abordable que les véhicules propres.
Dans une étude publiée en décembre, Bloomberg New Energy Finance annonçait cependant que cette tendance n’avait rien de définitif. L’évolution des technologies qui composent une voiture électrique, et notamment sa batterie, devrait favoriser une baisse globale des prix qui joueront en faveur de la démocratisation de l’électromobilité.
Cette tendance à la hausse, appelée à s’amplifier dans les prochaines années, ne serait-elle pas déjà visible dans certains pays européens ? Comme chaque année en janvier, les instituts de sondage rendent public les chiffres de vente du secteur automobile. Le moment est donc idéal pour identifier les bons élèves et estimer la vitalité de la voiture électrique.
La Norvège, pays leader avec une longueur d’avance
Depuis de nombreuses années la Norvège fait figure de pays leader en matière de mobilité électrique. Le parc automobile norvégien s’est en effet converti à l’électrique plus rapidement que dans n’importe quel autre État du monde, notamment en raison d’une politique gouvernementale ambitieuse et largement favorable aux voitures zéro émission (fiscalité avantageuse, facilité de circulation, vaste réseau de bornes de recharge).
2019 ne remettra pas en cause l’engouement des citoyens norvégiens pour l’électromobilité. Selon les chiffres publiés par le Conseil d’information sur le trafic routier, ce ne sont pas moins de 60.316 voitures 100% électriques qui ont été mises en circulation en Norvège l’année dernière.
Des chiffres de vente qui permettent aux voitures électriques de représenter 42,4% des nouvelles immatriculations, soit une belle progression par rapport à 2018 où elles représentaient déjà 31,2% de part de marché.
Cette tendance à la hausse est d’autant plus importante que le gouvernement norvégien s’est fixé un objectif des plus ambitieux : que l’ensemble des voitures neuves soient zéro émission à partir de 2025.
La belle progression du Royaume-Uni
C’est du côté du Royaume-Uni que se trouvent les chiffres de vente de voitures électriques les plus prometteurs de 2019. Selon le rapport annuel de la Society of Motor Manufacturers and Traders, qui regroupe les grands acteurs du secteur automobile britannique, les ventes de voitures électriques ont en effet atteint une part de marché record au cours des 12 mois de l’année qui vient de se terminer.
Dans un contexte globalement morose pour le marché automobile du Royaume-Uni, où les ventes de voitures neuves sont tombées au plus bas depuis six ans, le nombre d’immatriculation de véhicules 100% électriques a progressé de… 228% au cours des 12 derniers mois !
Une impressionnante progression qui a été réalisée grâce à la mise en circulation de quelques 4.652 nouvelles voitures électriques.
Les voitures électriques ne représentent donc qu’une infime partie du parc automobile britannique (1,6%) mais nos voisins d’Outre-Manche peuvent quand même se targuer d’être le pays européen qui affiche le taux de pénétration des voitures électriques le plus fort.
« Le marché britannique des voitures neuves traverse une période difficile reflétant le climat d’incertitude actuel. C’est une bonne nouvelle cependant de voir les immatriculations de voitures électriques exploser à nouveau », a estimmé Mikes Hawes, le directeur général de la Society of Motor Manufacturers and Traders
Où en est la France en matière de démocratisation de l’électromobilité ?
Comme chez beaucoup de ses voisins européens, la France peut se féliciter de voir la part de marché des véhicules électriques progresser en 2019. Selon le rapport annuel du Comité des Constructeurs Français Automobiles, ce sont 42.467 voitures électriques qui ont été immatriculée sur le territoire en 2019.
Une progression qui permet à la voiture zéro émission de signer à nouveau un record de vente avec une progression de 37% par rapport au nombre d’immatriculation en 2018. La part de marché moyenne des véhicules électriques s’est établie à 1,9%.
À l’instar du marché britannique, la démocratisation des voitures électriques se fait au détriment des voitures thermiques, et notamment du diesel dont les ventes sont en recul de 10% par rapport à 2018. Reste à savoir si l’évolution du bonus écologique initiée ces dernières semaines par le gouvernement ne va pas perturber la progression de l’électromobilité au cours des prochaines années…
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