Wallis et Futuna : vers une baisse des prix de l’électricité ?
Soumise à des prix de l’électricité très élevés du fait de sa situation géographique particulière et isolée, la collectivité d’outre-mer française, située dans l’hémisphère sud, devrait finalement bénéficier de tarifs plus abordables et d’une énergie plus durable. Le gouvernement a rendu public cette semaine une ordonnance prévoyant l’alignement des tarifs réglementés de l’électricité à Wallis et Futuna et le développement progressif des moyens de production renouvelable dans l’archipel.
Composé de trois îles principales (Wallis, Futuna et Alofi) situées entre la Nouvelle-Calédonie et Tahiti, l’archipel de Wallis et Futuna se trouve comme tous territoires insulaires dans une situation énergétique complexe. Les tarifs de l’électricité y sont jusqu’à présent cinq fois plus chers que dans l’Hexagone et la production d’électricité est largement dépendante des moyens de production thermique.
Cette situation devrait cependant évoluer dans le cadre de la transition énergétique engagée par le gouvernement français. Une nouvelle ordonnance adoptée cette semaine en Conseil des ministres par les ministères de l’Environnement et des Outre-mer, permettra « l’alignement des tarifs réglementés de vente de l’électricité à Wallis et Futuna, sur ceux pratiqués en métropole, d’ici le 1er janvier 2020« .
« Conformément à l’engagement du président de la République lors de son déplacement sur les îles de Wallis et Futuna en février 2016, une première baisse des tarifs réglementés de vente de l’électricité interviendra dès le 1er juillet 2016, sur les premiers 50 kWh consommés chaque mois, puis le 1er janvier 2017, sur les 100 premiers kWh consommés chaque mois« , précise le compte-rendu du Conseil des ministres.
Cette ordonnance prévoit également la mise en place de l’obligation d’achat de l’électricité produite à partir d’énergie renouvelable sur le territoire, avec pour objectif d’atteindre 50 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique de Wallis et Futuna à l’horizon 2030, et l’autonomie énergétique à l’horizon 2050.
Crédits photo : Ruizo
COMMENTAIRES
Le gouvernement, dont l’incompétence technique risque de le conduire à vouloir voter des amendements aux lois… de la physique (!) sait-il que dépasser 30% d’énergies aléatoires (solaire, éolienne) dans un mix est quasiment impossible en l’absence de stockage de masse de l’électricité (qui n’existe encore pas) ? La réglementation l’interdit par ailleurs, afin d’éviter des « black-outs » récurrents.
La seule solution pour atteindre 50% d’énergie électrique renouvelable est de produire, en complément des 30% d’énergies aléatoires, 20% d’énergie électrique non aléatoire, a priori avec de l’énergie hydraulique. M