Le WNE, grand salon du nucléaire civil, ouvre ses portes
Le WNE, plus grand salon au monde consacré au nucléaire civil, ouvre ses portes mardi matin près de Paris, l’occasion pour les industriels de mettre en avant les avantages climatiques de cette énergie controversée.
Le « World nuclear exhibition » (WNE) se tient jusqu’à jeudi à Villepinte, au nord de la capitale française, pour la première fois depuis trois ans, l’édition 2020 ayant été reportée en raison de la pandémie de Covid-19.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, doit s’y rendre dans la matinée, alors que la France s’apprête à lancer un programme de construction de nouveaux réacteurs.
Les organisateurs attendent 18.000 participants et plus de 600 exposants venant de 65 pays (Corée du Sud, États-Unis, Royaume-Uni, Russie, etc.) pour ce salon du nucléaire civil, un secteur qui revient sur le devant de la scène dix ans après l’accident de Fukushima qui lui avait porté un coup d’arrêt.
Les industriels mettent aujourd’hui en avant l’avantage climatique de cette énergie qui n’émet pas de CO2 lors de son fonctionnement. Le thème du WNE sera d’ailleurs cette année : « l’industrie du nucléaire, un acteur clé pour une société bas carbone et un avenir responsable ».
« Le contexte est beaucoup plus porteur sur le nucléaire », selon Sylvie Bermann, la présidente du WNE.
L’ancienne ambassadrice de France à Moscou, Pékin et Londres se félicite d’un « bon alignement des planètes » après la COP26 de Glasgow et les annonces d’une relance du nucléaire en France, sans compter l’intérêt marqué d’autres pays européens comme la Pologne.
La France, l’un des pays les plus nucléarisés au monde, s’apprête en effet à construire de nouveau réacteurs sur son sol, une vingtaine d’années après la mise en service des derniers, a annoncé Emmanuel Macron le 9 novembre.
Le président – qui n’est pas annoncé au WNE – s’est ainsi emparé d’un thème porteur de la précampagne présidentielle pour 2022. La relance du nucléaire est soutenue à droite et à l’extrême-droite mais aussi au PCF ou chez l’ex-ministre socialiste Arnaud Montebourg, tandis qu’écologistes ou Insoumis prônent une sortie de cette énergie.